Saint Salopard de Barbara Israël
" Saint Salopard », un titre aussi joli qu’énigmatique pour un roman épistolaire.
En vingt lettres d’outre-tombe, la correspondance du lettré mondain Maurice Sachs (auteur de, entre autres, « Sabbat » et « Chronique joyeuse et scandaleuse ») avec ses parents, Jean Cocteau (qu’il a abusé et volé), André Gide, Julien Green, la romancière Violette Leduc, la créatrice de mode Coco Chanel, le grand poète Max Jacob et quelques autres.
Fêtard aux mœurs dissolues, il se rêvait grand écrivain et charmait par son esprit.
Dans la vie qui va et dans les cocktails, il baladait ses paradoxes : juif et homosexuel, converti à deux reprises au catholicisme… Collabo avec le régime nazi à partir de 1942, il proposera ses services à la Gestapo quand il fera étape à Hambourg.
Le 14 avril 1945, il meurt dans des conditions toujours pas élucidées, à Hambourg, sûrement abattu d’une balle dans la tête par un SS.