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Shalom72
1 septembre 2017

Mariage "Juif"

Le Mariage Juif:

Le mariage juif est la pierre angulaire d’une famille ouverte sur le monde. Traditionnellement, le mariage est appelé kiddouchine, ce qui signifie «sanctifications». Ce terme résume à lui seul la quintessence du judaïsme : pas de vie religieuse en solitaire, pas de rupture avec le monde. C’est au cœur de la communauté, au sein des hommes, que la foi prend tout son sens, pour nous accompagner dans notre cheminement spirituel, « Quiconque vit seul, vit sans bénédiction », nous enseignent les Sages. Dans le mariage, homme et femme deviennent de véritables bénédictions l’un pour l’autre, en s’aimant, en s’entraidant, en partageant le quotidien, et en se soutenant dans les épreuves.

 

En quoi garantit-il l’harmonie ?

La vie maritale, dans tous ses aspects, aussi intimes soient-ils, est à l’image de la sanctification de D.ieu. Le corps, l’esprit et l’âme contribuent de concert à ce service divin. L’harmonie entre le mari et son épouse est alors scellée par les lois de pureté familiale (taharat hamichpa’ha), selon la volonté du Créateur. Le bonheur se transmet. Ainsi, l’équilibre marital contribue au bien-être de la descendance et des proches des époux.

 

En quoi est-il différent d’un autre mariage ?

La vie maritale et familiale est ponctuée par le Chabbat et les fêtes, moments de partage où le temps devient un sanctuaire pour proclamer la royauté divine. Les bougies reflètent alors le bonheur sur les visages, les chants élèvent l’âme et les repas fortifient le corps. Éloigné un temps des soucis et du stress du quotidien, chacun peut vivre sereinement sa spiritualité et la partager. En évitant soigneusement les écueils de l’ignorance, l’éducation demeure un pilier incontournable de l’identité juive et de sa pérennité : elle permet aux jeunes de rester fiers de leur histoire et de leur peuple, de pratiquer les mitsvot, tout en restant sensibles à l’universalité.

 

Quel rôle joue le Rabbin ?

Au moment du mariage, le couple entreprend la construction d’un autel devant l’Eternel. La cérémonie sous le dais nuptial (‘houppa) en est la première pierre. Le rabbin est le meilleur guide du jeune couple, son plus proche conseiller matrimonial. À travers lui, c’est l’ensemble des services du Consistoire de Paris qui met tout en œuvre pour que votre union, dans l’une de ses synagogues, se déroule dans les meilleures conditions.

 

Quelle est la relation entre le Consistoire et le jeune couple ?

Le Consistoire est d’abord le témoin de l’union et le soutien du couple, pour éviter tous les pièges liés à ce jour merveilleux, où tout est nouveau et inconnu. Le Consistoire de Paris aide le jeune couple pour la préparation de ce jour unique, dans le respect des règles religieuses. Le Consistoire de Paris vous ouvre l’ensemble de ses synagogues, à Paris et en banlieue, pour faire de ce jour unique l’un des plus beaux jours de votre vie.

 

Si vous projetez de célébrer votre mariage en Israël, prenez conseil auprès du service des mariages avant d’entreprendre toute démarche. En effet, différentes possibilités s’offrent à vous et vous serez informé des formalités à remplir en fonction de la formule choisie.

Avons-nous l'obligation de passer par un Rabbin?

La règle selon laquelle c’est à un Rabbin  qu’il revient d’officier à une cérémonie de mariage apparaît seulement pendant le moyen âge. Nous en entendons parler pour la première fois en Égypte au douzième siècle puis un peu plus tard en Allemagne au quatorzième siècle. Sur un plan strictement légal, il n’y pas de place pour une tierce partie pendant une cérémonie de mariage. En effet, selon la Halakha  (Loi Juive), la règle au sens strict, en droit fondamental, la cérémonie des Kiddouchin (consécration maritale) peut être définie comme une transaction privée entre le fiancé et la fiancée, en présence de témoins mais sans l’intervention nécessaire d’un Rabbin. Quand la présence et l’intervention d’un Rabbin  apparaissent dans la littérature achkénaze, elles sont liées au besoin d’affirmer l’autorité du Rabbin  sur la communauté en tant que garant de l’observance et de la validité des rites. De plus, un dictum talmudique concerne notre sujet : « Rabbi Yehouda a dit au nom de Samuel : Une personne qui n’a pas les compétences en matière de Guittin (règles du divorce) et Kiddouchin ne devrait en aucun cas s’en charger » (Kiddouchin 6a). Selon la formulation, s’il a été nécessaire de rappeler à l’ordre, c’est bien parce que de simples personnes célébraient des unions maritales et qu’un Rabbin  ne présidait pas en quelque façon à la cérémonie.
Toutefois, bien qu’il n’existe pas d’obligation formelle de faire appel à un Rabbinpour effectuer un mariage juif, il y a de bonnes raisons d’y avoir recours, en raison des compétences requises. Tout d’abord, il y a des considérations un peu techniques à tout mariage qui requièrent certaines connaissances et un savoir-faire, sans lesquelles les Kiddouchin risqueraient de ne pas être valides. Ensuite, à notre époque, où l’écart entre les juifs et la Tradition est si grand, un couple qui souhaite se marier doit pouvoir disposer d’un minimum d’orientation. Il doit notamment pouvoir réaliser l’importance et même le rôle central de la famille juive tant idéologiquement qu’halakhiquement. C’est là toute l’importance de la présence et des conseils du Rabbinavant le mariage et pendant la cérémonie.(source massorti).

                                                    la cérémonie.

Avant même la cérémonie, le Rabbin fait signer au fiancé ou Hatan  les différents documents liés au contrat de mariage (la Ketouba ) en présence des témoins, et de la famille proche. À cette occasion, le Hatan soulève un mouchoir tout en tenant la Ketouba . Cet acte symbolique appelé kinyan constituait à l’époque talmudique une forme de signature visuelle devant témoins de l’approbation des conditions du contrat. Les documents qui engagent le Hatan envers son épouse lui seront remis sous le dais nuptial. C’est la raison pour laquelle, elle n’a pas à le signer.

La cérémonie commence avec l’arrivée de la fiancée, appelée Kala. Après quelques jours de séparation, les mariés vont se retrouver sous le dais nuptial ou houppa. Celui-ci symbolise le foyer où l’époux accueillera son épouse, comme ce fut le cas pour le premier couple humain, Adam et Eve, ainsi qu’il est écrit :
« Et Dieu présenta la femme à Adam » (Genèse 2:22).

C’est jusqu’au seuil de la houppa que la Kala est accompagnée par ses parents, avant qu’ils ne s’en séparent pour lui permettre d’engager sa nouvelle vie. Le Hatan, vient l’y accueillir. Avant de l’inviter sous le dais, il s’assure de son identité en soulevant délicatement son voile. Cette coutume porte le nom de « bedecken* ». Elle fait référence à la mésaventure de Jacob : celui-ci, après sept années de labeur pour gagner la main de Rachel, s’aperçut un peu tard qu’il avait été uni à son insu à Léa, la sœur de sa promise... Plus fondamentalement, il s’agit d’aller à la rencontre « du visage de la fiancée », kabbalat panim, par l’accueil le plu personnalisé qui soit : celui de l’âme reflétée par le regard et le visage. Le Hatan  invite alors la Kala  à le rejoindre sous la houppa. Il est une coutume achkénaze qui veut que la Kala tourne alors sept fois autour du Hatan, pour marquer les différentes étapes spirituelles de l’approche et de l’union des âmes.

L’union des fiancés sous la houppa : kiddouchin

Une fois les mariés installés, le Rabbin accueille les fiancés et appelle la bénédiction divine sur eux :
Que Celui qui est le Maître des bénédictions élevé au-dessus de tous bénisse le fiancé et la fiancée !
Le Rabbin adresse son discours aux fiancés en présence de toute l’assemblée pour célébrer l’événement. Il récite ensuite la bénédiction sur le vin ainsi que la bénédiction nuptiale (Birkat ha-iroussin) qui correspondait jadis aux fiançailles :
Tu es source de bénédiction, Éternel notre Dieu, Souverain du monde, créateur du fruit de la vigne.

Tu es source de bénédiction, Éternel, notre Dieu, Souverain du monde, qui nous as sanctifiés par Tes commandements, as réglementé la sexualité (interdisant les unions illicites mais autorisant l’union conjugale), en proscrivant l’union à celle qui n’est encore que promise et en prescrivant l’union à celle avec qui l’on se marie sous un dais nuptial selon la loi.
Tu es source de bénédiction, qui sanctifies Israël par le dais nuptial et la loi conjugale.

Lors de la récitation des bénédictions, il est de coutume que l’assemblée dise « baroukh hou baroukh chemo » (Que Dieu et Son nom soient bénis) en entendant le nom de Dieu, puis « amèn » à la fin de chaque bénédiction. De la sorte, l’assemblée contribue elle-même à la bénédiction des mariés. Les fiancés boivent ensuite à la coupe. Après quoi, le Hatan  est invité à passer la bague à l’index droit de la Kala sous l’œil vigilant des deux témoins et de toute l’assemblée. Comme pour le kinyan, la remise de l’alliance est un acte symbolique qui scelle l’union juridique des époux. Juste avant d’accomplir ce geste, le fiancé s’adresse à sa fiancée en récitant la formule consacrée :
« Par cet anneau, te voici accordée à moi, selon la loi de Moïse et d’Israël »L’assemblée s’exclame alors : « mekoudéchet ! », reconnaissant la consécration de la fiancée à son mari, appelée « kiddouchin ». L’index de la main droite est le doigt qui doit accueillir l’alliance car il a une fonction indicative et volontaire. En effet, c’est en acceptant volontairement l’anneau que la fiancée exprime son consentement à cette union, sans lequel le mariage ne saurait être valide.

Lecture de la KETOUBA:

La lecture de la Ketouba  le contrat de mariage, décline les devoirs de protection, de satisfaction et de respect du marié envers la mariée ainsi que la proclamation de l’inaliénabilité de ses biens personnels. Cet engagement instaure par réciprocité les devoirs de l’épouse envers son mari. Ce contrat est rédigé principalement en araméen. Le Rabbin en fait un résumé en français :

En ce ... jour du mois de ... 57.., correspondant dans le calendrier civil au ..., ...ème jour du mois de ... de l’année ..., dans la ville de ..., en France, le fiancé ... fils de ... et de ..., de son nom hébraïque, ..., s’est engagé devant les témoins mentionnés dans la Ketouba à prendre pour épouse ... fille de ... et de ..., de son nom hébraïque, ..., selon la loi de Moïse et du peuple d’Israël, et selon les conditions édictées ci-dessous :
Il s’engage publiquement à la servir, à la chérir et à satisfaire à tous ses besoins, conformément aux règles édictées par notre Tradition exigeant des maris juifs de se comporter envers leur épouse avec le dévouement et le respect les plus intègres. Les devoirs de l’épouse envers son mari s’instaurent en conséquence par réciprocité. La fiancée et le fiancé apporteront de part et d’autre les moyens de subsistance qu’ils mettront en commun pour l’édification de leur foyer, conformément à ce qui est énoncé dans la Ketouba
Si, à Dieu ne plaise, les liens de leur mariage devaient prendre fin, selon les lois du divorce édictées par notre Tradition, le fiancé, s’engage publiquement à respecter scrupuleusement tous ses engagements envers la fiancée.
Que l’Éternel, Souverain de l’univers, qui a créé l’homme et la femme, à Son image, bénisse et réjouisse le fiancé, ..., et la fiancée, .... Que leur union soit, tout au long de leur vie commune, empreinte de joie et de bonheur, de liesse et d’allégresse, de chant, d’amitié et de fraternité, d’amour et de paix !

Le document est ensuite signé par le marié qui le remet solennellement à la mariée.
Après la lecture, il est de coutume de procéder à une quête destinée aux nécessiteux. Les mariés veulent ainsi les associer à leur joie. Le mariage ne doit pas être une réjouissance égoïste oublieuse de la détresse des autres. Une autre coutume plus moderne est qu’ensuite la fiancée offre à son tour une alliance à son mari marquant ainsi la réciprocité de leurs liens. En tendant la bague, la fiancée récite un verset du Cantique des Cantique (6:3) :
Je suis à mon bien-aimé et mon bien-aimé est à moi !

Les sept bénédictions du mariage : Nissouïn

Le Rabbin ou d’autres personnes associées récite les sept bénédictions ou chévâ berakhot. Il s’agit de bénir et de célébrer l’union effective des mariés devant Dieu et l’assemblée d’Israël. À l’époque talmudique, cette étape se produisait le plus souvent un an après l’engagement scellé par les kiddouchin. L’année était alors consacrée tant aux préparatifs de la seconde cérémonie qu’à l’édification du foyer conjugal. Les chévâ berakhot sont dites sur une seconde coupe de vin :

1. Tu es source de bénédiction, Éternel notre Dieu, Souverain du monde, créateur du fruit de la vigne.

2. Tu es source de bénédiction, Éternel, notre Dieu, Souverain du monde, qui as tout créé pour Ta propre gloire.

3. Tu es source de bénédiction, Éternel, notre Dieu, qui formes l’homme.

4. Tu es source de bénédiction, Éternel, notre Dieu, qui a formé l’homme à Ton image et à la ressemblance de Ton modèle en l’édifiant pour l’éternité. Tu es source de bénédiction, Toi qui crées l’homme.

5. Que la femme qui était stérile se réjouisse et exulte lorsqu’elle verra sa progéniture enfin réunie autour d’elle dans l’allégresse. Tu es source de bénédiction, Toi qui combles Sion de bonheur par la présence de ses enfants.

6. Réjouis ce couple qui s’aime comme Tu T’es Toi-même réjouis en créant le premier couple humain dans le jardin d’Eden. Tu es source de bénédiction, Toi qui réjouis le fiancée et la fiancée.

7. Tu es source de bénédiction, Éternel notre Dieu, Souverain du monde, qui as créé la liesse et l’allégresse, le fiancé et la fiancée, l’éclat de la joie, l’amour et la fraternité, la paix et l’amitié. Ô Éternel notre Dieu, que bientôt dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem, on entende à nouveau les voix de l’exaltation et de l’allégresse, les voix du fiancé et de la fiancée, les voix de la procession des mariés quittant le dais nuptial et celles des jeunes gens accompagnant la musique des festins. Tu es source de bénédiction, Toi qui célèbre l’union du fiancé et de la fiancée.

La coupe est à nouveau présentée au marié puis à la mariée, ainsi qu’à la famille proche qui tous en boivent. Pendant les sept jours de réjouissance qui prennent effet à partir du mariage, les chevâ berakhot seront récitées à tout repas festif incluant les mariés et au moins dix adultes juifs.

Chevirot Koss:

À l’issue de la cérémonie, il est de tradition d’évoquer le souvenir de Jérusalem. Il s’agit de s’inscrire dans le projet de la rédemption future qui verra la ville sainte reconstruite et le Temple rebâti en maison de prière pour toutes les Nations. Le fiancé, ainsi que la fiancée si elle le souhaite, récite un verset tiré des Psaumes (137:5-6) :
Si je t’oublie, Jérusalem, oublie ma main droite, que ma langue s’attache à mon palais, si je ne me souviens plus de toi, si je ne t’élève pas, Jérusalem, au sommet de ma joie !

Ensuite, le marié brise un verre et l’assemblée exprime alors sa joie et ses vœux de bonheur en souhaitant « mazal tov ! » (Bonne étoile : Que la chance vous accompagne !). La coutume de briser un verre est d’origine talmudique. La première raison de ce geste est qu’il est nécessaire de toujours tempérer sa joie. S’y abandonner totalement, alors même qu’on est au sommet de sa joie serait considéré comme une attitude égoïste, indifférente envers la détresse des autres. Le verre brisé évoque également la destruction du Temple de Jérusalem et le caractère inachevé du monde dans lequel il reste à œuvrer pour le rendre meilleur.

Yihoud : Isolement du couple:

Après la cérémonie du mariage, le couple s’isole quelques instants, le temps de se retrouver hors de l’agitation et de se remettre de ses émotions. Il s’agit en quelque sorte de concrétiser leur union du fait de se trouver ne situation d’intimité. Ne vous inquiétez pas, ils ne tarderont pas à rejoindre leurs invités pour commencer les festivités du repas nuptial .

(sources massorti)

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Shalom72
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