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Shalom72
10 août 2018

Notre Dame de Sion

La naissance de Notre-Dame de Sion s’inscrit au XIXe siècle
En 1939, la congrégation comprend environ 2 000 religieuses dont moins de 500 résident en France
La maison-mère située 61, rue Notre Dame des Champs, abrite une énorme communauté dirigée par mère Gonzalès, ancienne supérieure générale (1911-1931) qui de plus supplée jusqu’en 1943 mère Amédée en zone occupée. Personnalité conservatrice, disposant d’une autorité considérable, elle est plus soucieuse de préserver les œuvres de sa communauté que d’encourager ou simplement de couvrir la prise de risques. Sa maison n’a donc été concernée qu’indirectement par les actions de sauvetage.

Au contraire, au 61 bis de la même rue, mère Francia, directrice du pensionnat, prend de grands risques. D’emblée d’esprit résistant, cette admirable personnalité, aidée par une équipe de sœurs, héberge des petites Juives. Cela l’amène même, fait inouï de la part d’une religieuse connue pour respecter parfaitement le vœu d’obéissance, à braver l’autorité de sa supérieure qui la somme d’éloigner ces enfants. Outre la trentaine d’enfants ainsi cachées, elle participe avec Germaine Ribière à des filières envoyant des Juifs en zone libre.
Le centre du Marais, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, a été créé par Sion en 1938 sur la suggestion du cardinal Verdier pour les enfants de ce quartier peuplé de Juifs pauvres immigrés récemment d’Europe centrale et d’Allemagne. Les ancelles en ont la responsabilité : habillées en civil, elles ont une plus grande liberté d’action. Le centre, bien implanté dans le quartier, y joue le rôle d’un centre social avant d’en avoir le titre en 1943. Il devient, à partir des rafles de juillet 1942, un pôle de sauvetage : des parents désespérés viennent confier leurs enfants aux « demoiselles » ; les piliers de cette action ont été sœur Andrea Maria, sœur Agnese, puis sœur Joséphine

-- Toutes ont travaillé en étroite relation avec le père Devaux, le supérieur des pères de Sion qui a organisé le sauvetage de quelque 400 enfants dont la liste a été conservée. En la confrontant avec d’autres sources émanant des religieuses, nous retrouvons les noms de plusieurs dizaines d’entre eux. Le père Devaux n’a pas agi seul : ces enfants, amenés du Marais par les ancelles, hébergés par mère Francia ou le père Devaux, sont ensuite convoyés, surtout dans la Sarthe, par des équipes bien rodées et animées par Germaine Ribière et sœur Joséphine.
Au Sud-Est de Paris, à Évry, une belle propriété abrite la maison de Grandbourg. Elle joue un double rôle : pensionnat et lieu de repos et de ressourcement. Elle l’est particulièrement en ces temps troublés, hébergeant en permanence des Juifs : des fillettes placées par le père Devaux, des adultes proches des sœurs ainsi que des résistants menacés. Pour le centre du Marais, c’est un véritable poumon : chaque année, au mois d’août, elle fait office de colonie de vacances.
À partir de la rafle d’août 1942, sœur Joséphine déploie une activité inlassable pour faire passer en Suisse des familles entières ou pour placer des enfants à la campagne. D’après le journal de Sion, pendant la seule année 1943, 400 personnes au moins auraient été ainsi prises en charge. Pour les enfants placés, le suivi nécessaire est assuré par deux jeunes filles juives logées à Sion avec l’aide très efficace des relations de sœur Joséphine dans l’administration.

Mr Busson J-G  2018

zltvc72@gmail.com

Shalom72,Le Mans Sarthe.

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Shalom72
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